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Cheval sur les épaules : comment y remédier ?

Votre cheval est en déséquilibre permanent vers l’avant ? Il trébuche ? A du mal à tourner ? N’engage pas ? Vous avez l’impression de porter 50 kg dans chaque main lors de votre séance de dressage ? Tous ces problèmes n’en sont en fait qu’un seul : votre cheval est sur les épaules. Rassurez-vous, ça se corrige ! Voyons comment :
 

Le problème du cheval sur les épaules

Un cheval sur les épaules, c’est donc un cheval avec un mauvais équilibre longitudinal : il porte en effet son poids sur son avant-main et est en déséquilibre permanent.

Concrètement, le cheval va avoir tendance à se reposer sur la main de son cavalier (d’où l’impression d’avoir 50 kg dans chaque main !) et ne va pas forcément bien engager ses postérieurs sous la masse. Le cheval sur les épaules aura en outre tendance à trébucher plus souvent et aura des difficultés pour tourner.
Le cavalier, lui, aura tendance à avoir mal aux bras tant le poids du cheval sera important dans ses rênes. De plus en plus important même, s’il laissez son cheval prendre cette mauvaise habitude. Il sera en outre penché vers l’avant et aura donc beaucoup de mal à se tenir bien droit en selle.

Si votre cheval manque d’impulsion et que vous vous penchez vers l’avant, vous risquez de vous retrouver avec un cheval dont l’équilibre se dégrade et tombe sur l’avant.

Comment rééquilibrer un cheval sur les épaules ?

Le premier réflexe de la plupart des cavaliers dans cette situation sera de mettre davantage de main pour aider le cheval à se rééquilibrer. Si dans un premier temps cette action peut s’avérer sans conséquences et même efficace, à terme c’est une mauvaise solution car le cheval prendra rapidement l’habitude de compter sur vous et ne se portera plus de lui-même. Son déséquilibre vers l’avant sera d’autant plus accentué que vous aurez tendance à tomber vers l’avant, et donc à déplacer son centre de gravité vers sur les épaules… Un véritable cercle vicieux !

Fausse bonne solution : c’est moi qui le porte !


 

Le priver de son appui


 
Le meilleur conseil que je puisse vous donner c’est donc de priver temporairement votre cheval de l’appui de votre main. Des qu'il tire ne pas hésiter à ouvrir les doigts sur les renes et d'avancer ses mains afin qu'il n'est plus aucun moyen de tirer (tirer contre personne c'est dur!!)
L'idéal bien sur est la monte rênes longues ! Perturbante au départ, aussi bien pour le cheval que pour le cavalier, elle se montrera vite bénéfique.

L’impulsion avant toute chose !

Commencez par des exercices simples, au pas dans un premier temps. Privilégiez la mise en avant de votre cheval, avec une bonne impulsion.

Ne faites pas attention à son attitude générale : ce n’est pas grave du tout s’il est trop ouvert, au contraire c’est même normal puisqu’il est à la recherche d’un nouvel équilibre. Laissez-le utiliser son encolure comme balancier. Par contre, n’oubliez jamais de maintenir un mouvement en avant permanent et ne le laissez pas s’éteindre dans son allure. Restez bien droit en selle, voire légèrement en arrière dans un premier temps, afin de ne pas accentuer le déséquilibre vers l’avant.

Vous pourrez rapidement introduire des transitions vers l’arrêt afin de l’aider à reporter son poids vers l’arrière.

Les transitions

Lorsque votre cheval sera parfaitement détendu au pas, vous pourrez demander la même chose au trot puis au galop, en veillant à faire des transitions régulières. Plus les transitions seront rapprochées et plus l’équilibre du cheval sera porté vers l’arrière. Vous devriez avoir l’impression que votre cheval se propulse vers l’avant, que toute sa puissance vient de son arrière-main : si vous ressentez cela, vous êtes sur la bonne voie !

Rechercher la mise en main

Vous pourrez ensuite reprendre petit à petit les rênes et, lorsqu’il sera dans un équilibre longitudinal parfait, commencer à rechercher une attitude de dressage avec une mise en main. Ne précipitez pas cette étape au risque de casser tout le travail réalisé en amont.

Mieux vaut passer plusieurs semaines rênes longues avec un cheval utilisant son encolure comme balancier que l’enfermer dès la première séance et se retrouver de nouveau avec un cheval qui pèse sur la main et perd de l’impulsion.

Pour libérer l’avant-main,
privilégiez dans un premier temps l’impulsion
(et non la vitesse !). Elle est la base de la légèreté !
En avant vers la légèreté !

 

Quand l’équilibre est retrouvé…

Vous êtes parvenu à rééquilibrer votre cheval, il se porte volontiers vers l’avant et ne s’appuie plus sur vos mains ? Excellent ! Vous allez donc pouvoir passer à des exercices plus compliqués. Mais attention, ce défaut peut revenir plus vite que prévu !

Pour mettre toutes les chances de votre côté, pensez à faire, à chaque séance, une détente progressive : on travaille d’abord rênes longues sur des courbes larges en se concentrant sur l’impulsion afin de délier le cheval et de lui permettre de trouver un bon équilibre, et ensuite seulement on recherche une attitude de dressage. Pas avant !

Pensez à faire régulièrement des transitions (notamment descendantes) pour reporter le poids de votre cheval vers l’arrière. Le reculer et les exercices latéraux (notamment les épaules en dedans) peuvent également être très bénéfiques.


 

Votre cheval vous amène vers le bas, pèse à la main ?
 
Exercices :

- Cercles , huit de chiffre , épaule en dedans sur le cercle , variations de transitions d'allures rapprochées , travail de deux pistes , reculer , pirouette renversée au pas.

Notes :

- Allure lente, active et cadencee afin qu'il se tienne dans son ensemble (amener les hanches à recevoir du poids et à supprimer l'appui).
- Le cheval qui se déplace avec un dos souple dans un équilibre horizontal ne pèse pas à la main du cavalier.
- Ne pas aller dans les allures vives tant que le cheval n'est pas décontracté.
- Dans les transitions descendantes, surveiller que le cheval garde la nuque au point le plus haut et fixe.
 
Motiver son cheval :
dites-lui ce que vous en pensez !

 
Le cheval est plein de bonne volonté : il obéit, il mémorise, et même, la plupart du temps, il nous garde sur son dos. Mais il ferait encore davantage si nous lui expliquions clairement ce que nous attendons de lui. Un effort de communication s'impose.
 
Pour savoir s'il fait bien ou mal, le cheval n'a que les aides. Celles-ci se renforcent et deviennent désagréablement insistantes s'il ne donne pas la réponse souhaitée ; ou s'adoucissent au contraire lorsqu'il travaille correctement.Etre ou ne pas être puni, en somme ! Logique, mais guère motivant. Et si par malheur le cavalier tape dans la selle pendant un grandiose allongement du trot, punit d'un retard de main un fort bon départ au galop ; ou plus simplement n'ose pas relâcher ses aides parce qu'il craint de ruiner le mouvement... alors le cheval ne sait plus s'il fait bien ou mal, et vit dans l'incompréhension. Très vite, il se désintéressera de sa tâche...
Pour le motiver, il est donc sage de faire régulièrement appel à des récompenses concrètes. Mais que de difficultés pratiques ! Pour offrir un temps de repos ou une friandise, il faut interrompre le mouvement que le cheval vient de réussir... et sur le champ, puisqu'au delà de 3 secondes de délai, il ne comprendra plus pourquoi on le récompense... Autant dire qu'il est exclu de procéder ainsi pour des exercices dynamiques, comme les sauts, les départs au galop, les changements de pied... 

Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut donc récompenser qu'une fois de temps en temps, et encore, pas n'importe quel mouvement. Or pour créer une vraie motivation, il faudrait que le cheval soit le plus souvent possible informé de la satisfaction de son cavalier.
 
 
La voix :
 Heureusement, il y a la voix. A défaut de donner la récompense sur le champ, on peut l'annoncer. Et ça change tout. Au moment exact où le cavalier estime que le mouvement est réussi, il dit "c'est bien", ce qui ne dérange ni ses aides, ni le mouvement en cours. Si ce mot a un sens pour le cheval, le bon geste va se graver dans sa mémoire, et sera volontiers reproduit. 

Exemple, le changement de pied, mouvement qui ne peut être atteint progressivement : ça passe, ou pas... Lorsque le cheval le réussit, la première fois, il se montre inquiet, étonné de ce qu'il vient de faire. S'il est félicité aussitôt, il se rassure, comprenant qu'il a bien fait. 
Il suffit de 4 ou 5 mots pour commenter le travail du cheval avec une extrême précision, quels que soient la discipline et les exercices. Au lieu d'enchaîner des mouvements sans comprendre, voilà qu'il est tenu informé en permanence, et en douceur, de la qualité de son exécution.Enfin, il sait comment faire pour mériter des récompenses, et éviter les réprimandes. Alors, forcément, il se met à participer, il s'intéresse, il fait de son mieux. Et il devient un vrai partenaire. Et même un partenaire qui pardonne les erreurs, les aides approximatives, s'efforçant de réussir quand même le mouvement, au lieu d'en profiter pour le "rater"...C'est le seul risque de la méthode : grâce à elle, on peut se permettre d'être un cavalier moyen ! 


A première vue pourtant, les mots n'ont ni la saveur d'un sucre, ni le piquant d'un éperon, même si on met le ton...
Mais le cheval apprendra vite à en tenir compte, si vous les associez à des interventions concrètes :
 
*"Non" : Ce mot signale une erreur. Départ au galop non demandé ou à faux, perte du pli, trottinement... Les aides interviennent aussitôt pour rectifier l'attitude ou le mouvement. Progressivement, le cheval apprend à se corriger de lui-même dès l'indication vocale, puis à éviter la faute. L'important, c'est que le "non" ne soit jamais associé à la violence ou la punition : c'est une information, pas une menace : il ne doit provoquer ni inquiétude, ni contraction.
 
*"Attention !" : Plus menaçant, ce mot sanctionne les graves désobéissances, les manquements à une règle parfaitement connue (paresse à la jambe, par exemple). Le renouvellement incessant d'une même faute -et du "non" qui l'accompagne- peut y conduire également. Si le cheval ne corrige pas aussitôt son incartade, une sanction physique s'ensuit (dans les 3 secondes). Une fois connu, le mot permet donc d'éviter une punition systématique, sans perte d'autorité. Mais il doit rester rare. Sinon il traduit un malaise : soit que le cavalier, trop faible, le prononce sans jamais oser punir, soit qu'il se montre au contraire trop exigeant.
 
*"C'est bien" : Plus difficile à enseigner, ce mot essentiel signale un exercice réussi. Prévoir 3 phases d'apprentissage : 
 - D'abord, le prononcer lors d'exercices statiques, arrêt, sagesse au montoir, bridage, ce qui permet de donner une friandise en même temps. En profiter pour caresser, car ce geste simple prendra lui aussi plus de valeur s'il est régulièrement associé au sucre, ou au repos. 
   - Ensuite, choisir des exercices lents : pirouette, reculer, épaule en dedans au pas. Dès que le mouvement est bon, dire "c'est bien, allez", s'efforcer d'obtenir encore deux ou trois pas, puis arrêter à la voix. Répéter "c'est bien" et donner une friandise ou un temps de pas rênes longues, ou les deux. Si le cheval cherche à s'arrêter et tourne la tête vers vous quand il entend "c'est bien", c'est bon signe, mais la difficulté sera maintenant de l'empêcher de mettre fin de lui-même à l'exercice ! 
   - Il va donc falloir enfin lui apprendre à prolonger son effort, "malgré" les félicitations vocales. Pour cela, choisir un exercice simple et dynamique, cercle au galop par exemple. Dès que le mouvement est bon, dire "c'est bien" en caressant, mais relancer aussitôt l'action (gentiment !) si elle s'interrompt. Recommencer jusqu'à ce que le cheval, déçu, maintienne son effort. Alors seulement, dire "OK", relâcher complètement les aides, puis arrêter à la voix pour récompenser.
*"OK" : C'est donc la mise en liberté qui récompense l'application du cheval. Ce mot clôt logiquement une suite de "c'est bien"... Les aides se relâchent complètement, on caresse, et on laisse faire. Selon son tempérament et l'exercice précédent, le cheval donnera une descente d'encolure, une accélération, ou un coup de frein immédiat pour attendre son sucre ! Ce moment de relaxation peut constituer une récompense en soi, et évite d'associer "c'est bien" avec l'interruption de l'exercice, ce qui, nous l'avons vu, présente des inconvénients.
 
*"Voilà" : Une dernière indication utile, que le cheval comprendra à l'usage. On s'en sert lorsqu'on vient de dire "non" et que la faute est rectifiée, ou lorsque le mouvement évolue dans le bon sens, sans atteindre encore la perfection souhaitée. Cela évite d'associer "c'est bien" avec un mouvement imparfait, tout en permettant d'encourager les progrès. Logiquement d'ailleurs, "c'est bien" ne tarde pas à suivre...

La voix, médecine douce de l'équitation 
 
Efficace, appréciée du cheval, facile d'emploi, la voix peut rendre bien des services. Hélas elle est considérée comme une aide secondaire, rarement enseignée, et faute d'être utilisée correctement, elle déçoit.
 
Je suis au bout de la longe. Mon cheval marche sur le cercle. Sans bouger, sans lever la chambrière, je dis "galop". Il s'élève aussitôt au galop. Dix foulées plus loin, je dis "arrêt", toujours sans bouger, ni faire vibrer la longe... et il s'arrête, net. "Recule", et il recule, jusqu'à ce que je dise "trotte". Autour de la carrière, quelques témoins cherchent une explication rationnelle à ce miracle. Mais il n'y a pas de miracle : le cheval a compris ces ordres vocaux, prononcés sur le même ton, sans crier, sans répéter.
 Et il a obéi, aussitôt, pour trois raisons :
- d'abord, il connaît les mouvements demandés ;
- ensuite, il sait que s'il n'obéit pas dès l'ordre vocal, j'utiliserai des moyens plus classiques pour le décider ;
- enfin, il espère bien être rapidement récompensé de son zèle.
 
Hélas, les spectateurs sont convaincus, mais pas convertis... Ils pensent que mon cheval est un surdoué, et que leur propre monture serait incapable d'une telle performance. Encore raté !

Trop facile ! Bien sûr, lorsque vous apprenez à monter à cheval, le moniteur se garde bien de vous montrer comment vous servir de la voix : le but est que vous maîtrisiez les aides tactiles. C'est d'ailleurs gênant, ces chevaux de club qui comprennent les ordres vocaux, et devancent vos interventions, lorsqu'ils entendent "individuellement... doublez", ou "pour arrêter... arrêtez !". Du coup, vous n'avez plus rien à faire, et bien du mal à mettre en place vos aides... Mais une fois formé et devenu propriétaire, la voix pourrait vous être utile, très utile. Hélas, vous n'avez pas appris à vous en servir...
 
 
L'inconvénient des aides tactiles, c'est qu'elle peuvent provoquer résistance et contractions chez votre monture. Leur avantage, c'est qu'on peut les doser, et augmenter leur intensité jusqu'à l'obéissance. Avec la voix c'est exactement l'inverse. L'ordre vocal est parfaitement indolore, s'adressant directement à la volonté du cheval. Mais on ne peut l'intensifier : inutile de répéter ou de crier, si votre partenaire n'a pas obéi, il faut recourir aussitôt à d'autres aides, plus contraignantes. 


*Lorsqu'un ordre est connu du cheval, il peut intervenir avant, pendant, ou après les aides tactiles, selon le but recherché.
 
  - Avant les autres aides : économie... le but est d'éviter d'utiliser les aides... Idéal pour le cavalier débutant qui ne sait pas encore doser ses actions et veut préserver le moral de son cheval ; pour le longer, le cavalier d'extérieur ou le meneur, qui obtiendront une obéissance précise avec un minimum d'efforts. Pour le dresseur qui veut enseigner une transition délicate...  

   - Pendant le recours aux autres aides : garde-fou ! La voix permet d'éviter une confusion dans l'esprit du cheval. Une demande d'allongement, de ralentissement, de déplacement latéral sera, les premiers temps, accompagnée du rappel vocal de l'allure d'origine, pour éviter que le cheval ne croie à une transition. Peu à peu, il apprendra à reconnaître les aides employées, et la voix ne sera plus nécessaire. 
Même précaution lorsqu'un événement extérieur risque de perturber le travail en cours : la voix assure par exemple le maintien de l'allure lorsque le cheval se fait dépasser, ou qu'il aborde un obstacle qui risque de l'inciter à changer d'allure. 

   - Après les autres aides : éclaircissement. Si le cheval n'a pas répondu à une aide ou une combinaison d'aides, la voix intervient pour lui permettre de comprendre ce qu'on attend de lui et d'obéir. Au débourrage, par exemple, elle lui traduit le sens des actions de main et de jambes. Elle fait le lien entre travail en main, en longe et sous la selle. Et pendant la formation du cavalier, elle intervient en renfort lorsque les aides ont manqué de clarté, ce qui permet d'assurer un résultat et de préserver le moral du cheval.
 
 
* Le piège de l'intonation
 On entend partout affirmer que le cheval est surtout sensible à l'intonation. C'est vrai, mais à trop s'en servir, on risque surtout de retarder les progrès... Ne sous-estimez pas votre partenaire. Lui qui repère, de loin, le cliquetis du licol, le cri caractéristique de la carotte qu'on coupe, le bruit du moteur de votre voiture, il est parfaitement capable de faire la différence entre deux mots prononcés sur le même ton. A condition que ce soit nécessaire. Or si vous donnez à chaque mot une intonation particulière, votre monture ne se donnera pas la peine d'identifier les sons, d'écouter et de distinguer les mots. Et votre travail en sera compliqué. 


Supposons la liste de base :"au pas / trotte / galop / recule / arrête / non / c'est bien / tiens", soit 8 intonations différentes. Aurez-vous assez d'imagination pour la rallonger ? Vous en souviendrez-vous encore au retour des vacances? Aurez-vous la patience d'enseigner cette liste au cavalier à qui vous prêtez votre monture, sachant qu'il aura tout oublié au bout de 5 minutes ? Et supporterez-vous longtemps de voir les copains ricaner en vous écoutant parler à votre cheval avec des trémolos dans la voix ? 
La solution idéale, c'est d'adopter un même ton, neutre et bien distinct, pour tous les ordres. Ainsi le cheval apprend à écouter, la voix se fait discrète, et la liste peut être rallongée indéfiniment.
 
*Une langue étrangère 
Pour faire du bon travail avec la voix, il ne faut cependant pas prendre le cheval pour un surdoué. Il ne peut comprendre que les mots qu'on lui a enseignés. Peu lui importe que ce soit la liste citée plus haut, ou "tang, chite, plouf, rune, besk, kouna...". L'important, c'est que les mots soient courts et bien différenciés, afin qu'il les reconnaisse sans effort. L'erreur courante, c'est d'utiliser par exemple "ho-là / au pas / au trot". Avec 3 ordres aussi proches et surtout cette première syllabe identique, vous allez le dégoûter d'obéir au quart de tour. Alors réfléchissez bien aux mots que vous utilisez, comparez-les, et n'hésitez pas à abandonner ceux qui prêtent à confusion. Vous perdrez 15 jours à en enseigner un nouveau, mais vous y gagnerez une précision inestimable.
 
*Encadré Travail ou conversation ? 
Il ne faut pas confondre travailler à la voix et bavarder avec sa monture. Si vous avez l'habitude de lui tenir de longs discours pour meubler son absence de conversation, les ordres vocaux seront noyés dans le flot, et elle aura bien du mal à s'y retrouver. Au travail, mieux vaut se limiter aux mots qu'elle connaît, en veillant toujours à obtenir un résultat. 
Si vous voulez converser avec un autre cavalier ou le moniteur, il vaut mieux interrompre le travail : un temps de pas ou d'arrêt rênes longues est tout indiqué. Votre cheval finira par faire la différence entre les indications vocales et la conversation, et vous pourrez éventuellement discuter en cours de travail. Méfiez-vous cependant, votre monture vous écoute et cherchera à obéir aux mots qu'elle reconnaît ("arrêt", "galop"...). Alors, prenez l'habitude de coder vos paroles ("stoppe", "canter"...) pour lui éviter de décevantes confusions.
 

 
 
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