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Cheval sur les épaules : comment y remédier ?Votre cheval est en déséquilibre permanent vers l’avant ? Il trébuche ? A du mal à tourner ? N’engage pas ? Vous avez l’impression de porter 50 kg dans chaque main lors de votre séance de dressage ? Tous ces problèmes n’en sont en fait qu’un seul : votre cheval est sur les épaules. Rassurez-vous, ça se corrige ! Voyons comment :
Si votre cheval manque d’impulsion et que vous vous penchez vers l’avant, vous risquez de vous retrouver avec un cheval dont l’équilibre se dégrade et tombe sur l’avant.Comment rééquilibrer un cheval sur les épaules ?
L’impulsion avant toute chose !Commencez par des exercices simples, au pas dans un premier temps. Privilégiez la mise en avant de votre cheval, avec une bonne impulsion. Ne faites pas attention à son attitude générale : ce n’est pas grave du tout s’il est trop ouvert, au contraire c’est même normal puisqu’il est à la recherche d’un nouvel équilibre. Laissez-le utiliser son encolure comme balancier. Par contre, n’oubliez jamais de maintenir un mouvement en avant permanent et ne le laissez pas s’éteindre dans son allure. Restez bien droit en selle, voire légèrement en arrière dans un premier temps, afin de ne pas accentuer le déséquilibre vers l’avant. Vous pourrez rapidement introduire des transitions vers l’arrêt afin de l’aider à reporter son poids vers l’arrière. Les transitionsLorsque votre cheval sera parfaitement détendu au pas, vous pourrez demander la même chose au trot puis au galop, en veillant à faire des transitions régulières. Plus les transitions seront rapprochées et plus l’équilibre du cheval sera porté vers l’arrière. Vous devriez avoir l’impression que votre cheval se propulse vers l’avant, que toute sa puissance vient de son arrière-main : si vous ressentez cela, vous êtes sur la bonne voie !
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Votre cheval vous amène vers le bas, pèse à la main ?
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Motiver son cheval : dites-lui ce que vous en pensez !
Pour le motiver, il est donc sage de faire régulièrement appel à des récompenses concrètes. Mais que de difficultés pratiques ! Pour offrir un temps de repos ou une friandise, il faut interrompre le mouvement que le cheval vient de réussir... et sur le champ, puisqu'au delà de 3 secondes de délai, il ne comprendra plus pourquoi on le récompense... Autant dire qu'il est exclu de procéder ainsi pour des exercices dynamiques, comme les sauts, les départs au galop, les changements de pied... Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut donc récompenser qu'une fois de temps en temps, et encore, pas n'importe quel mouvement. Or pour créer une vraie motivation, il faudrait que le cheval soit le plus souvent possible informé de la satisfaction de son cavalier. La voix : Heureusement, il y a la voix. A défaut de donner la récompense sur le champ, on peut l'annoncer. Et ça change tout. Au moment exact où le cavalier estime que le mouvement est réussi, il dit "c'est bien", ce qui ne dérange ni ses aides, ni le mouvement en cours. Si ce mot a un sens pour le cheval, le bon geste va se graver dans sa mémoire, et sera volontiers reproduit. Exemple, le changement de pied, mouvement qui ne peut être atteint progressivement : ça passe, ou pas... Lorsque le cheval le réussit, la première fois, il se montre inquiet, étonné de ce qu'il vient de faire. S'il est félicité aussitôt, il se rassure, comprenant qu'il a bien fait. Il suffit de 4 ou 5 mots pour commenter le travail du cheval avec une extrême précision, quels que soient la discipline et les exercices. Au lieu d'enchaîner des mouvements sans comprendre, voilà qu'il est tenu informé en permanence, et en douceur, de la qualité de son exécution.Enfin, il sait comment faire pour mériter des récompenses, et éviter les réprimandes. Alors, forcément, il se met à participer, il s'intéresse, il fait de son mieux. Et il devient un vrai partenaire. Et même un partenaire qui pardonne les erreurs, les aides approximatives, s'efforçant de réussir quand même le mouvement, au lieu d'en profiter pour le "rater"...C'est le seul risque de la méthode : grâce à elle, on peut se permettre d'être un cavalier moyen ! A première vue pourtant, les mots n'ont ni la saveur d'un sucre, ni le piquant d'un éperon, même si on met le ton... Mais le cheval apprendra vite à en tenir compte, si vous les associez à des interventions concrètes : *"Non" : Ce mot signale une erreur. Départ au galop non demandé ou à faux, perte du pli, trottinement... Les aides interviennent aussitôt pour rectifier l'attitude ou le mouvement. Progressivement, le cheval apprend à se corriger de lui-même dès l'indication vocale, puis à éviter la faute. L'important, c'est que le "non" ne soit jamais associé à la violence ou la punition : c'est une information, pas une menace : il ne doit provoquer ni inquiétude, ni contraction. *"Attention !" : Plus menaçant, ce mot sanctionne les graves désobéissances, les manquements à une règle parfaitement connue (paresse à la jambe, par exemple). Le renouvellement incessant d'une même faute -et du "non" qui l'accompagne- peut y conduire également. Si le cheval ne corrige pas aussitôt son incartade, une sanction physique s'ensuit (dans les 3 secondes). Une fois connu, le mot permet donc d'éviter une punition systématique, sans perte d'autorité. Mais il doit rester rare. Sinon il traduit un malaise : soit que le cavalier, trop faible, le prononce sans jamais oser punir, soit qu'il se montre au contraire trop exigeant. *"C'est bien" : Plus difficile à enseigner, ce mot essentiel signale un exercice réussi. Prévoir 3 phases d'apprentissage : - D'abord, le prononcer lors d'exercices statiques, arrêt, sagesse au montoir, bridage, ce qui permet de donner une friandise en même temps. En profiter pour caresser, car ce geste simple prendra lui aussi plus de valeur s'il est régulièrement associé au sucre, ou au repos. - Ensuite, choisir des exercices lents : pirouette, reculer, épaule en dedans au pas. Dès que le mouvement est bon, dire "c'est bien, allez", s'efforcer d'obtenir encore deux ou trois pas, puis arrêter à la voix. Répéter "c'est bien" et donner une friandise ou un temps de pas rênes longues, ou les deux. Si le cheval cherche à s'arrêter et tourne la tête vers vous quand il entend "c'est bien", c'est bon signe, mais la difficulté sera maintenant de l'empêcher de mettre fin de lui-même à l'exercice ! - Il va donc falloir enfin lui apprendre à prolonger son effort, "malgré" les félicitations vocales. Pour cela, choisir un exercice simple et dynamique, cercle au galop par exemple. Dès que le mouvement est bon, dire "c'est bien" en caressant, mais relancer aussitôt l'action (gentiment !) si elle s'interrompt. Recommencer jusqu'à ce que le cheval, déçu, maintienne son effort. Alors seulement, dire "OK", relâcher complètement les aides, puis arrêter à la voix pour récompenser.
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La voix, médecine douce de l'équitation
Et il a obéi, aussitôt, pour trois raisons : - d'abord, il connaît les mouvements demandés ; - ensuite, il sait que s'il n'obéit pas dès l'ordre vocal, j'utiliserai des moyens plus classiques pour le décider ; - enfin, il espère bien être rapidement récompensé de son zèle. Hélas, les spectateurs sont convaincus, mais pas convertis... Ils pensent que mon cheval est un surdoué, et que leur propre monture serait incapable d'une telle performance. Encore raté ! Trop facile ! Bien sûr, lorsque vous apprenez à monter à cheval, le moniteur se garde bien de vous montrer comment vous servir de la voix : le but est que vous maîtrisiez les aides tactiles. C'est d'ailleurs gênant, ces chevaux de club qui comprennent les ordres vocaux, et devancent vos interventions, lorsqu'ils entendent "individuellement... doublez", ou "pour arrêter... arrêtez !". Du coup, vous n'avez plus rien à faire, et bien du mal à mettre en place vos aides... Mais une fois formé et devenu propriétaire, la voix pourrait vous être utile, très utile. Hélas, vous n'avez pas appris à vous en servir... L'inconvénient des aides tactiles, c'est qu'elle peuvent provoquer résistance et contractions chez votre monture. Leur avantage, c'est qu'on peut les doser, et augmenter leur intensité jusqu'à l'obéissance. Avec la voix c'est exactement l'inverse. L'ordre vocal est parfaitement indolore, s'adressant directement à la volonté du cheval. Mais on ne peut l'intensifier : inutile de répéter ou de crier, si votre partenaire n'a pas obéi, il faut recourir aussitôt à d'autres aides, plus contraignantes. *Lorsqu'un ordre est connu du cheval, il peut intervenir avant, pendant, ou après les aides tactiles, selon le but recherché. - Avant les autres aides : économie... le but est d'éviter d'utiliser les aides... Idéal pour le cavalier débutant qui ne sait pas encore doser ses actions et veut préserver le moral de son cheval ; pour le longer, le cavalier d'extérieur ou le meneur, qui obtiendront une obéissance précise avec un minimum d'efforts. Pour le dresseur qui veut enseigner une transition délicate... - Pendant le recours aux autres aides : garde-fou ! La voix permet d'éviter une confusion dans l'esprit du cheval. Une demande d'allongement, de ralentissement, de déplacement latéral sera, les premiers temps, accompagnée du rappel vocal de l'allure d'origine, pour éviter que le cheval ne croie à une transition. Peu à peu, il apprendra à reconnaître les aides employées, et la voix ne sera plus nécessaire. Même précaution lorsqu'un événement extérieur risque de perturber le travail en cours : la voix assure par exemple le maintien de l'allure lorsque le cheval se fait dépasser, ou qu'il aborde un obstacle qui risque de l'inciter à changer d'allure. - Après les autres aides : éclaircissement. Si le cheval n'a pas répondu à une aide ou une combinaison d'aides, la voix intervient pour lui permettre de comprendre ce qu'on attend de lui et d'obéir. Au débourrage, par exemple, elle lui traduit le sens des actions de main et de jambes. Elle fait le lien entre travail en main, en longe et sous la selle. Et pendant la formation du cavalier, elle intervient en renfort lorsque les aides ont manqué de clarté, ce qui permet d'assurer un résultat et de préserver le moral du cheval. * Le piège de l'intonation On entend partout affirmer que le cheval est surtout sensible à l'intonation. C'est vrai, mais à trop s'en servir, on risque surtout de retarder les progrès... Ne sous-estimez pas votre partenaire. Lui qui repère, de loin, le cliquetis du licol, le cri caractéristique de la carotte qu'on coupe, le bruit du moteur de votre voiture, il est parfaitement capable de faire la différence entre deux mots prononcés sur le même ton. A condition que ce soit nécessaire. Or si vous donnez à chaque mot une intonation particulière, votre monture ne se donnera pas la peine d'identifier les sons, d'écouter et de distinguer les mots. Et votre travail en sera compliqué. Supposons la liste de base :"au pas / trotte / galop / recule / arrête / non / c'est bien / tiens", soit 8 intonations différentes. Aurez-vous assez d'imagination pour la rallonger ? Vous en souviendrez-vous encore au retour des vacances? Aurez-vous la patience d'enseigner cette liste au cavalier à qui vous prêtez votre monture, sachant qu'il aura tout oublié au bout de 5 minutes ? Et supporterez-vous longtemps de voir les copains ricaner en vous écoutant parler à votre cheval avec des trémolos dans la voix ? La solution idéale, c'est d'adopter un même ton, neutre et bien distinct, pour tous les ordres. Ainsi le cheval apprend à écouter, la voix se fait discrète, et la liste peut être rallongée indéfiniment. *Une langue étrangère Pour faire du bon travail avec la voix, il ne faut cependant pas prendre le cheval pour un surdoué. Il ne peut comprendre que les mots qu'on lui a enseignés. Peu lui importe que ce soit la liste citée plus haut, ou "tang, chite, plouf, rune, besk, kouna...". L'important, c'est que les mots soient courts et bien différenciés, afin qu'il les reconnaisse sans effort. L'erreur courante, c'est d'utiliser par exemple "ho-là / au pas / au trot". Avec 3 ordres aussi proches et surtout cette première syllabe identique, vous allez le dégoûter d'obéir au quart de tour. Alors réfléchissez bien aux mots que vous utilisez, comparez-les, et n'hésitez pas à abandonner ceux qui prêtent à confusion. Vous perdrez 15 jours à en enseigner un nouveau, mais vous y gagnerez une précision inestimable.
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