Travail à pied |
IL NE S’INCURVE PAS EN MAIN
Et vous devriez être capable d’obtenir ce contrôle par sensation (le cheval cède à une pression tactile) et par suggestion (le cheval cède dans vos gestes corporels). S’il n’est pas décontracté et que vous n’avez pas le contrôle de ses pieds, la réussite de l’incurvation au sol est loin d’être gagnée ! EXERCICE 1 : L’envoyer En imaginant que tout est en place, je vais envoyer le cheval sur le cercle en poussant ses épaules. Je ne peux pas chasser son arrière main parce qu’il est éduqué pour me faire face lorsque je regarde ses hanches. Je commence en étant devant le cheval, devant sa tête et j’ « envoie » son épaule a 90°. EXERCICE 2 : Sur le cercle Il faut être capable d’envoyer le cheval sur le cercle, mais, une fois sur celui-ci, il faut le convaincre de garder sa direction et son allure. Pour cela, il ne faut pas essayer de le garder en avant, mais corriger quand il ne se porte pas en avant. Il y a une grande différence entre garder le cheval en avant et lui enseigner de rester en avant. S’il n’est pas capable de rester dans un trot décontracté pendant deux ou trois tours sans votre aide, il n’est pas suffisamment dans la responsabilité de ses allures pour jouer sur l’incurvation. Il faut faire attention aussi à ne pas le chasser. Avec un peu de bon sens, vous pouvez comprendre que vous ne pouvez pas avoir un cheval dans l’instinct de fuite tout en ayant la décontraction nécessaire pour obtenir un équilibre ou une incurvation correcte. Avant l’incurvation, il faut enseigner les transitions au moins entre le pas et le trot. Pour accélérer, je vais donner une légère direction avec la main puis en utilisant la chambrière, si le cheval ne réagis pas, et seulement si il ne réagis pas, à cette première indication en avant. Pour ralentir je lève un peu la longe en passant un peu devant. Chaque indication devrait être réduite de façon à être la plus subtile possible, selon le principe du renforcement négatif. (Voir encadré) Le cheval est dans le « stimulus contrôle ». je contrôle l’application de pression sur le cheval et ce dernier contrôle l’enlèvement du stimulus parce qu’il a appris et il a compris. Le « stimulus contrôle » Est vraiment la solution « gagnant-gagnant » pour le cavalier et le cheval. On est tous conditionné : lorsqu’il y a un feu rouge, on s’arrête ! On ne gagne pas un bonbon mais on évite une pression ! EXERCICE 3 : La descente d’encolure Je pense qu’il est bien de faire une descente d’encolure (une flexion longitudinale) car elle permet d’avoir un cheval bien décontracté avant de commencé un léger pli latéral qui va mener à l’incurvation. Le cheval à déjà appris a céder a la pression du licol au sol en bas et latéralement. Ma main est plus basse quand je demande une descente d’encolure et plus haute quand je demande l’incurvation. Si le cheval regarde vers l’extérieur, je ferme les doigts et met une pression sur la longe. Quand il regarde légèrement vers l’intérieur, j’ouvre immédiatement les doigts et enlève la pression. Je continue cette action de prendre et de rendre. Quand le cheval cède a chaque minuscule pression appliquée sur le licol, je porte mon attention à nouveau sur ses membres. En gardant le mouvement en avant, j’essaie de mettre le postérieur intérieur en dessous de son corps. Ceci n’est pas très compliqué si le cheval a appris les déplacements latéraux à la longe. Dès qu’il met son postérieur intérieur en dessous de son corps pendant deux foulées, j’enlève la pression et je le remets au pas ou je l’arrête. Progressivement, je lui demande de garder cet équilibre, cette incurvation et cette propulsion sur plusieurs foulées. EXERCICE 4 : Compréhension et liberté Sans arrêt, j’essaie de diminuer la pression que je met sur mon cheval pour me faire comprendre de lui sans perdre la qualité du résultat. Mon conditionnement opérant ou instrumental devient classique. Cette recherche vers cette subtilité des aides peut m’amener à être capable de mettre le cheval en liberté tout en obtenant l’incurvation. Mais pour aller vers cela, il faut avoir un vrai respect pour la notion de modelage : chaque réponse est apprise et comprise avant de construire la suite de l’apprentissage. J’évoque ici une incurvation « apprise » et non pas imposée par des enrênements dont la rêne intérieure est raccourcie, comme on le voit souvent.
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Exercice de flexion Tous les exercices sont à faire des 2 cotés pour avoir un cheval en équilibre car il y a toujours un coté plus facile que l’autre, plus « souple ». Je conseille : « il faut juste travailler un peu plus ce coté difficile pour arriver à la même souplesse que le coté « facile ». Hors problèmes médicaux bien sur ! Si les problèmes persistent n’hésitez pas à faire appel à un vétérinaire ou ostéopathe.
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Le coucher : Tous les nouveaux exercices sont étudiés au même endroit du manège ou de la carrière et la même demande vocale est systématiquement utilisée du début à la fin.
Une fois que votre élève a compris la mise à genoux il est important d'alléger les stimuli petit à petit jusqu'à obtenir qu'il s'agenouille dans n'importe quel endroit (confortable) du manège sur la simple demande orale ou sur une petite touche de la badine." Troisième partie: "Pour le coucher c'est très facile: vous lui tirez un peu la tête vers vous de la main gauche tout en poussant derrière l'épaule de la main droite: il bascule automatiquement sur la fesse droite en position « couchée. » Quatrième partie: "Votre élève doit recevoir sa récompense dans cette position. Le temps qu'il mâchouille lui permet d'associer le plaisir à la réussite de l'exercice et vous aide à le maintenir couché quelques secondes de plus. N'oubliez pas l'ordre vocal évident: "couche-toi là" au moment où vous le basculez, ni de remonter l'étrier droit si vous le couchez sellé." | ||||||||
Marcher en main.
Savoir tenir un cheval, c'est savoir le lâcher Si vous tenez votre cheval sur une longe courte, très tendue, vous l'empêchez dans un premier temps de pouvoir observer ses environs, cela le met dans une situation d'insécurité, le rend nerveux et agité (c'est le début d'un cercle vicieux) d'autant plus que la tension physique que vous mettez à le retenir se transforme aisément en tension nerveuse. En tenant le cheval en continu, tout d'abord, vous le blasez : ses sensations s'amenuisent et il peut appuyer de plus en plus fort ; vous le privez de ce qui lui permet de se sentir en sécurité c'est-à-dire de son moyen de surveiller les environs, de son moyen de fuir, vous augmentez ainsi son stress, d'autant plus que en vous accrochant à lui vous vous fatiguez, vous vous contractez, vous vous énervez... Vous entrez dans une situation de conflit permanent Une longe molle, voir un peu longe est indispensable. Vous tenez le cheval la main ouverte, si le besoin de le retenir se fait sentir, vous fermez la main, et vous retenez le cheval selon la force minimale nécessaire, puis vous relâcher immédiatement, il vaut mieux reprendre dix fois brièvement, même durement, qu'une seule interminable fois. | ||||||||
Avancer, s'arrêter, reculer. Exercice : Il consiste à marcher, tranquillement avec une longe mi-longue, si possible, mais au moins détendue. N'hésitez à pas à changer de direction : il s'agit de maintenir l'attention du cheval. Si le cheval vous dépasse faites le reculer de quelques pas. Demandez des arrêts en vous arrêtant vous même (aidez vous de la voix) remettez le cheval en place s'il vous dépasse avec quelques pas en arrière. La réponse devra se faire à la première demande, la deuxième devra être plus « forte » : en 1ere phase, si vous demandez au cheval de reculer utilisez un code précis (par exemple « recule ») 2eme phase si le cheval ne réagit pas, on rajoute une légère agitation de la longe (de droite à gauche) ; si le cheval résiste toujours (laissez lui tout de même le temps), phase 3 , on intensifie de geste et la voix monte, et si il ne fais toujours rien ou s'il n'obtempère pas on passera en phase 4 on fais des pas francs vers lui (pour le chasser de sa zone de confort avec des actions plus forte (attention jamais de brutalité !) A d’autre il faudra les pousser plus ou moins fortement au poitrail. Pour certains, il faudra se contenter de demander, demander, demander de façon rythmée, jusqu'à cession. Un autre cheval aura besoin d'une pression très franche sur le chanfrein, celui-ci qu'on se positionne d'une façon différente etc... En règle générale, une pression sur le nez ou le poitrail (au niveau de la trachée) fonctionne bien et sans stress, mais il n'y a rien d'absolu en équitation. Attention à ne pas abuser du reculer, si le cheval manifeste sa bonne volonté à s'arrêter, vous risqueriez de l'en dégouter en le faisant reculer systématiquement : soyez rigoureux mais indulgent, ne demandez pas plus que ce que le cheval peut donner. |